Le terrorisme on s'en occupe ! L'uranium aussi d'ailleurs...
Depuis le 10 janvier 2013 la France a lancé une offensive militaire au nord du Mali nommée « Opération Serval ». L'objectif : faire la guerre à des islamistes et des djihadistes qui terrorisent la population locale. Une guerre qui fait la Une de tous les médias nationaux et internationaux. Une guerre que, pour l'instant, la France mène seule malgré sa volonté d'être aidée par ses homologues européens et africains. La petite guéguerre à la mode que chaque nouveau président se sent obligé de mener pour on ne sait quelle raison. Sûrement pour se faire bien voir, comme les autres : Obama a eu sa guerre, Sarko a eu sa guerre, pourquoi pas Hollande ? Après tout, c'est « normal » de faire la guerre !
Il faut noter que ce que l'on appelle le « Nord-Mali » est devenu l'Azawad depuis le 6 avril 2012. Auto-proclamé indépendant par le Mouvement de Libération de l'Azawad Libre (MNLA) -des touaregs- et le groupe Ansar Dine -des islamistes- à la suite de nombreux affrontements avec l'armée malienne. Les deux groupes devaient diriger le pays en commun et protéger les populations. Mais le MNLA se désolidarise très vite du groupe Ansar Dine qui veut imposer la charia, alors que les touaregs souhaitent un état laïque. L'Azawad n'est reconnu par aucune autorité internationale ni même africaine.
Le Mouvement pour l’Unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) ainsi que les islamistes de Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) et le groupe Ansar Dine terrorisent les populations de l'Azawad depuis des mois. Il est très louable d'aller défendre les populations sur place, mais quelle sera la suite de cette mission de soutien internationale au Mali ? Pourquoi les médias de masse ne parlent-ils pas du MNLA ? D'autant plus qu'il réclame un état laïque pour l'Azawad et lutte contre les narcoterroristes ! Le MNLA lutte contre le groupe Ansar Dine qui veut appliquer la charia dans le pays. En somme c'est un allié de la France dans cette guerre « contre le terrorisme »...
Quel est donc l'intérêt de cette guerre soudaine ? Est-ce vraiment pour lutter contre les islamistes ou pour faire main-basse sur les gisements d'uranium encore inexploités du Mali ? Il faut se souvenir que Mr Hollande avait promis de réduire à 50% la part d'électricité fournie par les réacteurs nucléaires en France. Peut-être pas finalement... On sait que Areva a la main mise sur de nombreux sites d'exploitation d'uranium en Afrique. L'objectif final est devenu la reconquête totale du pays en chassant les terroristes pour ramener la paix au Mali. Un bon moyen de s'assurer des contrats juteux avec le Mali pour exploiter ses sous-sols ?
Un des principaux gisements se situe dans la région de Faléa, au sud-ouest du Mali, où les ressources en uranium sont estimées entre 5000 et 11 000 tonnes. Une région qui était en voie d'être contrôlée par les islamistes juste avant l'intervention française. C'est aussi un filon très prisé par Areva depuis des années. Il y a aussi des gisements au nord-est de l'Azawad, non loin de la ville de Tessalit. Une ville qui est de plus un point militairement et économiquement stratégique, puisque dotée d'une piste d'atterrissage capable d’accueillir de très gros avions. Et comme par hasard, c'est une des villes qui n'a pas encore été bombardée par l'aviation Française...
Ne serait-ce pas là la soudaine raison d'être aller faire la guerre aux terroristes ?
Romain
Z3bra
Le 3 décembre, à Lyon, aura lieu un sommet franco-italien durant lequel le président français François hollande et le chef du gouvernement italien, Mario Monti, vont entériner le budget du chantier de la ligne, ferroviaire, à grande vitesse Lyon Turin. Ce budget prévoit un investissement de 26,8 milliards d'euro (chiffres de la Cour des Comptes), pour la construction d'une ligne de train obsolète. Alors que dans un même temps, on nous a habitué aux discours selon lesquels la France est en déficit: manque de budget dans des secteurs prioritaires, politique de restriction, l'austérité... tous cela souligne l'absurdité de la situation, car l'Italie qui est dans une situation bien plus grave, économiquement, que la France force à la finalisation de ce projet.
