Un camp de résistance bien sympathique qui dérange quand même un petit peu…

Info de dernière minutes (le 27/04/11)

Gerard Collomb vient d'envoyer sa poulaille débarasser le camp de la Liberté qui s'était retranché au Jardin de Chartreux.

VIVE le socialisme à la lyonnaise !!!

Dimanche 14 mars se sont installés sur le plateau de la Croix-Rousse quelques personnes bien décidées à profiter de l’herbe fraichement repoussée pour ce printemps 2011. Que veulent-ils ? Créer un camp de résistance pour protester contre la loi LOPPSI 2 (Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure) et le tout sécuritaire qui s’installe dans le pays des droits de l’homme, ainsi que dans de nombreux pays d’Europe.

Cette rencontre est une tentative de convergence des luttes : faire se rencontrer différentes personnes pour débattre, échanger et trouver des perspectives au système marchand et sécuritaire. Ce concept de camp de résistance vient de Toulouse. Aujourd’hui c’est un camp nomade qui sillonne la France pour répandre l’idée et créer une effervescence.

Ceux sont aussi des personnes qui veulent démontrer que l’on peut vivre librement et simplement : en autogestion, en communauté, faire de la bonne bouffe avec des fruits et des légumes (récupérés sur les fins de marchés), jongler, apprendre à trier, se marrer… Le partage et l’initiative individuelle sont les maîtres mots de leur façon de faire. Pas de chef, pas de décideur unique. On fait des assemblées générales en début et fin de journée pour décider collectivement de l’organisation du camp.

L’arrivée des Toulousains le dimanche soir permet de dynamiser le camp Lyonnais qui, au début, était un peu plan-plan. En quelques jours la cuisine est installée, deux tipis sont dressés et de nombreux concerts chaleureux animent le village autogéré. Il y a aussi des personnes qui viennent passer un moment agréable là bas : des mamans avec leurs enfants, des jeunes, des vieux, des amoureux, etc. Diverses activités et conférences s’organisent au fur et à mesure des journées. C’est un lieu plutôt convivial ou l’échange et les discussions se font facilement. Il y a même une bande de clowns activistes qui font bien rire les passants et les enfants… ou pas !

Cette relative bonne ambiance ne plaît pas à tout le monde, surtout au près de la mairie centrale (Surtout quand l’on connaît la manière dont elle traite les initiatives populaires de ce genre)… Très vite des plaintes du voisinage arrivent à la mairie. Certains passants regardent eux aussi le camp d’un mauvais œil. « Occuper l’espace public comme ça ! Ça ne se fait pas voyons ! » La police débarque à plusieurs reprises et le maire du 4^ème arrondissement passe lui aussi discuter avec les habitants du camp pour essayer de trouver un consensus avec ces manifestants si embarrassant. Ce sera ensuite le tour de Didier Delorme directeur du cabinet du premier adjoint au maire de venir « négocier » avec les militants du camp (voir le petit récit un peu plus en dessous).

Finalement il est décidé par les institutions (mairie et préfecture) de faire fermer le camp avant vendredi 22 avril.

A l’heure actuelle, le camp s’est divisé en deux parties, la plus grosse partie des militants est venue grandir les rangs des ex-frichards, à Rilleux La Pape, au fort Vancia, tandis que l’autre tente une nouvelle incursion au parc des Chartreux dans le 1^er arrondissement, affaire à suivre....

plus d'infos sur le site Free-Landz 

La petite interlude de monsieur Delorme

J’étais entrain de siroter une ptite bière avec des amis en pleine partie de rami, quand une alerte fut lancée par l’un des gardes clowns chargés de la « sécurité » du camp. Monsieur Didier Delorme, directeur de cabinet du 1^er adjoint du maire (mairie centrale) arriva escorté de 3 miliciens, euh pardon policiers municipaux.

Très vite un silence de plomb s’est instauré, et l’on est passé d’une après midi calme, musical, et convivial, à une ambiance de confrontation entre deux mondes bien distincts : les « institutionnels » contre les « utopistes ».

Bien qu’ayant une étiquette de gauche socialiste, monsieur Delorme nous sembla plus enclin à pencher à droite. Tout de suite, il se présenta comme chargé de la prévention, et de la sécurité… La motivation de sa présence était très simple, il venait prévenir les « rêveurs utopistes pacifiques » que si vendredi le camps était encore là, se serait le réveil matin façon CRS, avec l’accord tacite de la préfecture. L'un des manifestants  lui assura que c’était une manifestation non violente, qu’ils ne cherchaient pas la confrontation avec la police  et que si ils devaient partir, ils allaient réfléchir de manière collégiale avec l’ensemble des personnes du camp. Delorme lui fit très vite comprendre qu’il n’en avait rien à f… de leur décision collégiale.

Par grande clémence et philanthropie, monsieur Delorme leur conseilla de se rendre à Nice, dans le pays de monsieur Estrosi (le frère spirituel de N Sarkozy, surnommé robocop), bien loin de notre belle capitale des Gaules.

Monsieur Delorme fût ensuite pris à partie par une femme, se retrouvant seul avec ses enfants, vivant dans la rue. Le camp était un soulagement pour elle, car elle n’avait trouvé aucune solution pour se loger. Didier (pour les intimes) lui rétorqua d’aller voir les services sociaux. N’est il pas au courant que le 115 est submergé d’appels. Chose qu'elle ne s'empécha pas de lui rappeler. Finalement, il lui fixa un « rendez vous » afin d’analyser sa situation, sans rien lui promettre de plus.

Pour justifier la situation des mal logés, il alla jusqu’à dire « qu’une ville ne peut pas répondre à tous les problèmes ». A quoi donc sert-il d'élire des personnes qui ne peuvent pas répondre à nos problèmes ???

Après plus de 30 minutes de dialogue de sourd, c’est par un « vous n’avez pas le droit d’être là » qu’il s’en est allé, agrémenté par un « on est bien d’accord, vendredi il n’y a plus personne », les militants du camp lui rétorquèrent "vous êtes bien d'accord"....

Mister Nobody 

Petite dédicace de la part de toute l'équipe du Foutou'art au près de monsieur Delorme, qui n'aime pas les photographies.

Photos : ZEBRA

Jucylemenvotre

Dessins : Duck

En vue des élections cantonales qui aurons lieu le 20 mars et le 27 mars, notre très cher débonnaire François Hollande est venu faire un petit tour du côté de Villeurbanne (le 07/03/11) afin de soutenir ses « camarades » du Parti Socialiste.

Cela a été l’occasion de voir toute les grands pontes du PS de la région (Queyranne, Muet, Perrin, Philip, Bret …Collomb étant le grand absent de la soirée) défiler sous les yeux enthousiasmés des groupies du parti.…  La salle était remplie. 

François Hollande nous a ressorti les grands discours plan-plan habituels : l’UMP il est méchant, le Parti Socialiste il est gentil. Deux trois petits tacles ont été lancés à l’encontre de l’actuel président du département du Rhône, Michel Mercier, ainsi qu’au gouvernement umpéiste. Rien de bien étonnant de la part d’un membre du parti rival et envieux de vite retourner aux « affaires »….

Pas de débat de fond à l'instar de ceux que l’on peut entendre lors des meetings du Front de Gauche, ou de Lutte Ouvrière. Beaucoup de poudre aux yeux et peu d’arguments (critique de l’allègement fiscal, dette public, renverser la majorité de droite, sanction à Nicolas Sarkozy, blablabla).

Par contre, pas un mot sur la politique d’immigration actuelle, ni sur la montée en puissance de l’extrême droite, ou encore LOPPSI 2. Il a même osé glisser dans son discours le grand mot médiatique « insécurité » qui est géneralement utilisé par la droite en période électorale.

Pas méchant, mais pas très convainquant le Hollande ; donc désolé pour cette pige qui vous semblera plutôt maigrichonne, mais elle est à mon gout à l’image du meeting.

Moralité : l’élection présidentielle de 2012 (arrivant à grand pas) commence de plus en plus à sentir le bousin…

Sacha

Photos : Zebra

Mercredi 23 février.

Jean Macé dans le 7^ème arrondissement de Lyon.

Rassemblement de citoyens contre la présence d’un local néo-nazi à Gerland.

C’est environ 500 à 600 personnes qui sont regroupés devant la mairie pour demander la fermeture du local néo-nazi de Gerland. Un Service d’Ordre (S.O) conséquent est là pour encadrer la manif. D’éventuelles attaques de fachos sont à prévoir. Alors on est sur le qui-vive. Le message est clair : « Ripostons au fascisme »  est inscrit sur une banderole tenue par une bande d’encagoulés. Pendant deux heures c’est aux sons des chants révolutionnaires, entrecoupés de « Pas de quartiers pour les fachos ! Pas de fachos dans nos quartiers », que l’on attend le retour de la délégation qui est allée voir le maire. La réponse n’est pas celle attendue : « le local est sous surveillance administrative ». La foule se met à huer et râler. La tension monte d’un cran.

Vers 20h, dans la déception, le rassemblement décide de se disperser. C’est là que tout dégénère. En l’espace de 10 minutes les CRS interviennent dans le métro. La foule se dirigent vers les escaliers pour voir se qui se passe. Un militant a été arrêté. Sous les insultes et les menaces les flics remontent des escaliers et dispersent rapidement les militants à coups de bâton. Un face à face avec le S.O s’improvise.

Finalement la foule énervée recule et décide de partir à pied. C’est un groupe disparate et peu glorieux qui s’en va sur le trottoir de l’avenue Jean Jaurès pour ne pas risquer une intervention de la police. Au bout du compte les fachos ne seront même pas venus. Le S.O aura au moins servi à ramasser les coups de matraques des pantins bleus. Un rassemblement contre le fascisme qui tourne un peu au vinaigre, en somme.

ZEBRA

"Mamaie Anar" motive les troupes au mégaphone.

Et oui, les CRS aussi fraudent le métro. C'est la crise pour tout le monde...

Un face à face tendu qui s'est soldé par quelques coups de matraques.